Depuis leur lancement en octobre 2019, les différentes formes de Plan d’Épargne Retraite (PER) continuent de séduire. Plus souples que leurs prédécesseurs (Plan d’Épargne Retraite Populaire, contrat de retraite dit « Madelin » et de retraite Agricole, Plan d’Épargne Retraite Entreprise dit « article 83 » et Plan d’Épargne Retraite Collectif), ils plaisent autant aux épargnants qu’aux entreprises et se déclinent sous trois formes : le Plan d’Épargne Retraite Individuel (PERIN), qui permet à chacun d’épargner à son rythme pour sa retraite, le Plan d’Épargne Retraite Obligatoire (PERO) et le Plan d’Épargne Retraite Collectif (PERCOL), qui permettent aux entreprises d’offrir une solution d’épargne à leurs salariés.
Dans les anciens dispositifs de retraite Madelin et retraite Agricole, qui ne proposaient pas d’autre alternative qu’une sortie en rente viagère, l’épargnant risquait donc de :
Avec le nouveau PER, si vous décédez avant d’avoir récupéré votre épargne retraite, votre plan est clôturé. L’épargne est versée en capital ou sous forme de rente, selon le choix du ou des bénéficiaires désigné(s) au contrat. Aucune crainte de voir votre effort d’épargne disparaître. Il est néanmoins primordial de bien rédiger et mettre à jour régulièrement votre clause bénéficiaire afin qu’elle soit toujours adaptée à votre situation personnelle et à votre volonté.
L’un des atouts majeurs du PER est, en effet, de pouvoir protéger un ou plusieurs proche(s) que vous aurez désigné(s), quel que soit le lien qui vous unit. C’est une grande différence par rapport au système de réversion du régime général qui limite le bénéfice au seul conjoint.
Si le(la) bénéficiaire est le conjoint ou le partenaire de PACS, il(elle) ne subira aucune fiscalité. De plus, quels que soient le ou les bénéficiaires désignés, la part de plus-value transmise sera exonérée de prélèvements sociaux. Mais si le(s) bénéficiaire(s) est une autre personne, les règles fiscales sont les suivantes :
Cette taxation s’applique tous contrats d’assurance vie et d’épargne retraite confondus. Des exonérations peuvent intervenir sous certaines conditions.
Si vous aviez déjà amorcé une épargne retraite sur un contrat retraite PERP ou PREFON, vous pouvez demander à la transférer sur votre PERIN pour bénéficier de sa plus grande souplesse. Mais, si vous étiez en situation de sortie en capital l’intégralité de l’épargne constituée au moment de votre retraite (possible si le montant mensuel de la rente générée est inférieur à 110 € / mois), la fiscalité qui s’applique est alors plus attractive pour un PERP que pour un PERIN.
(1) Cessation de votre activité non salariée à la suite d’une liquidation judiciaire, épuisement de vos droits aux allocations chômage, invalidité de 2ème ou 3ème catégorie (la vôtre, celle de votre conjoint ou partenaire de PACS ou celle d’un de vos enfants), décès de votre conjoint ou partenaire de PACS, ou si vous vous trouvez en situation de surendettement. Les sommes
perçues sont alors exonérées de toute fiscalité (hors prélèvements sociaux).
(2) Uniquement les sommes issues de versements volontaires, après application de la fiscalité en vigueur, à l’exclusion de l’épargne constituée issue du transfert des versements
obligatoires du salarié et de l’employeur dans le cadre de plans d’épargne retraite d’entreprise auxquels le salarié est affilié à titre obligatoire